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Maison d’arrêt : fin de non-recevoir de l’État pour les sites alternatifs

Seul le site de Magnanville conviendrait pour le projet de nouvel établissement pénitentiaire dans les Yvelines. C’est la conclusion rendue par l’APIJ (Établissement public administratif sous tutelle du ministère de la Justice) lors du quatrième comité de pilotage, mené par l’État, ce vendredi 14 avril.

Pour chacun des sites que nous avons proposés avec les élus du Mantois et les professionnels, la conclusion de l’APIJ est restée la même : « Site à écarter ». Ces sites alternatifs cumulent pourtant moins de contraintes que les deux hypothèses de Magnanville. Mais visiblement, nous n’avons pas la même grille de lecture que l’État pour ce qui est du cahier des charges de recherche foncière. La seule hypothèse qui convienne à l’APIJ, c’est Magnanville.

Ce site, c’est pourtant la contradiction des positions de l’État. Alors que le gouvernement s’est engagé dans une démarche de réduction de l’artificialisation des sols, ce projet amènerait à consommer 20 hectares de terres agricoles ! Mais cela ne semble pas être un critère rédhibitoire aux yeux de l’APIJ, ni ces contraintes, ni les autres contraintes du site de Magnanville, que j’ai rappelées :

 proximité avec les habitations et les lycées, questions de mobilités, questions d’assainissement, problématiques des terres argileuses, ruissellement, etc.

Dans ses conclusions au Garde des Sceaux, Monsieur le Préfet pourrait donc proposer de s’orienter vers une hypothèse à Magnanville, à contre-courant du positionnement de la majorité des élus présents (maires, parlementaires) au Comité de pilotage. Je pensais que nos voix d’élus de proximité trouveraient un écho et une légitimité dans ce dossier. Ce n’est pas le cas. J’ai le sentiment que, quel que soient les sites, nos propositions auraient toutes été systématiquement retoquées.
A la fin de cette réunion j’ai demandé à l’état de poursuivre les investigations, notamment sur les friches industrielles. L’État reste sourd à nos considérations mais nous continuerons à nous opposer au projet en actionnant tous les leviers possibles, y compris, l’action en justice.

Nous tiendrons prochainement une réunion publique afin de faire part de nos actions aux habitants du territoire et à la presse. Je ne nous considère pas vaincus, au contraire, c’est le début d’une nouvelle bataille qui aboutira, je l’espère, à l’abandon du projet de construction d’une maison d’arrêt à Magnanville. Et pour cette bataille, nous avons besoin que la population du territoire s’engage, en masse, à nos côtés.

Le communiqué